A quinze ans, elle pratique le dessin académique et s'enthousiasme pour le cubisme, Braque, Picasso, Girs. Puis, viens le temps des premières huiles, le portrait de son aïeule, des nature mortes. Mais ell exprime avec son piano toutes les douleurs de l'âge ingrat, Chopin "La marche funèbre", mais aussi Debussy, pour elle le maitre de la couleur.

Puis elle prend la route de la soie et baigne dans la couleur, découvre qu'une seule goutte suffit a elle même pour iriser et transformer tout un travail. Une exposition réussie la propulse vers de nouvelles matières.

La sculpture, la matière, le toucher, les volumes, les formes. Elle admire Zadkine, Brancusi, Moore. La couleur lui manque malgré les patines somptueuses.

Huile sur papier, elle a un graphisme sobre d'ou elle s'évade avec des transparences de couleur "C'est une vraie communication de mon intériorité avec le réel". Elle doit arrêter les essences qui l'intoxiquent "Je suis profondément déçue".

Enfin arrive le temps du temps. Les yeux bleus sont devenu plus petit, mais combien ont-ils appris a regarder "A chaque période de ma vie, qu'elle soit rose ou grise, j'ai accorde une importance nouvelle a la couleur". Chaque toile devient un voyage, sa curiosité lui a permis de saisir le hasard. Puis elle réalise neuf toiles sur un poème irlandais "Prends le temps de rêver, c'est le chemin des étoiles" comme un thème musical en multipliant les variations.